Dans l’ombre du Festival de Cannes et du Festival de Deauville, celui de Clermont-Ferrand est pourtant très attendu des professionnels. Se spécialisant dans les courts métrages, il se déroule chaque année début février. Un festival du court métrage qui mérite une longue présentation.
L’édition 2019 n’a même pas encore commencé qu’elle bat déjà un record. Pour sa 41e édition, qui se déroulera du 1er au 9 février 2019, le Festival de Clermont-Ferrand va accueillir plus de 9 200 films, dépassant les 8 657 films de l’année 2018. Si cet événement est bien moins médiatisé que celui de Cannes ou celui de Deauville, il accueille tout de même des professionnels de près de 174 pays et peut se targuer d’avoir la deuxième affluence de France, juste derrière le Festival de Cannes. Né en 1979 et consacré au court métrage, il était essentiellement destiné aux productions françaises. Fort de son succès, le Festival accueille une compétition internationale depuis 1988 ; les films sont sous-titrés en français dans toutes les salles, et en anglais dans une salle dédiée. Comme chaque année, tous les genres y seront représentés : animation, comédie, thriller, documentaire, film de genre, etc. Ces films seront visionnés par un comité de sélection national composé de onze personnes.
Le Canada à l’honneur pour l’édition 2019
Chaque année, un pays est célébré et un thème spécial est consacré. Si l’année 2018 célébrait la Suisse avec pour thème la nourriture, cette édition 2019 met l’accent sur le Canada, où une vingtaine de courts métrages canadiens seront présentés. Professionnels et visiteurs pourront également découvrir des films autour du thème principal, « Short in Translation » :
« Si parler pour ne rien dire est communément compris comme parler en disant, au fond, peu de choses, c’est bel et bien de parler dans le but même de ne rien dire qu’il s’agit parfois : tisser des sons qui délimitent un terrain, conjurer de terrifiants silences. Encore faut-il, pour s’offrir ce luxe, parler la même langue ou comprendre un peu celle de l’autre. Qu’en est-il quand ce n’est pas le cas ? Avançons l’hypothèse que c’est précisément de cet embarras que peuvent naître les plus belles amitiés, par l’obligation faite aux locuteurs d’aller à l’essentiel, à l’os du dialogue », peut-on lire en préambule sur le site officiel du Festival.
Un thème bien exploité par les courts métrages présentés. Parmi les films projetés, nous retiendrons notamment The Silent Child, de Chris Overton, où l’on assiste à la rencontre entre une fillette de quatre ans atteinte de surdité profonde et une assistante bienveillante ; ce court métrage britannique a reçu l’Oscar du meilleur court métrage en 2018. Le Festival accueillera également Ato San Nen, de Pedro Collantes. Ici, on suit l’histoire de Marisa, veuve, qui vit avec son chien Tico pour seule compagnie. Un jour, elle reçoit la visite inattendue d’Hiroshi, un Japonais qui prétend être un ami de son fils. Malgré́ la barrière de la langue, Hiroshi et Marisa font des efforts pour communiquer.
Cours de piscine
Outre les courts métrages présentés, le Festival de Clermont-Ferrand est également l’occasion pour les visiteurs de voir le court métrage autrement, avec des productions en 3D, mais également des courts métrages à la piscine. Nouvelle tendance depuis deux-trois ans, la projection de films dans un bassin est également à l’affiche du festival de Clermont-Ferrand. Au programme, des films d’animation et des jeux pour les petits et les grands.
Le Festival de Clermont-Ferrand laisse la part belle au court métrage.
Pour en savoir plus : https://clermont-filmfest.org
Si vous désirez en savoir plus sur ce format, nous vous invitons à vous plonger dans la formation Créer des formats courts de Stardust Masterclass, une plateforme de formations en ligne dédiée au cinéma, à l’audiovisuel et à l’écriture.