C’est l’un des premiers noms que l’on voit dans les génériques. Indispensable à leur développement, le producteur délégué va servir de garant officiel au bon fonctionnement de la production et de sa gestion financière. S’il n’injecte plus directement son argent dans ses productions, mais parfois son salaire de producteur ou son fonds de soutien, qui équivaut tout de même à 5 % du budget, le producteur va devoir trouver les financements nécessaires pour la réalisation d’un projet. Pour cela, il va chercher des financements auprès d’investisseurs, banques, organismes… Véritable garant financier, il est donc chargé de faire respecter au maximum le planning, les différentes dépenses et les imprévus. Il est aussi responsable juridiquement et assure que la production réponde aux normes juridiques. Enfin, il est garant, vis-à-vis de tous ses partenaires, de l’achèvement de l’œuvre (« garantie de bonne fin »), ce qui implique que la copie définitive sera livrée dans le budget convenu et dans le délai prévu au planning de production.
S’il est régulièrement sollicité afin de mener à bien un projet, le producteur délégué peut de lui-même vouloir lancer un nouveau film ou une série télévisée. À travers sa société de production, un producteur peut gérer un ou plusieurs projets à la fois sans se rendre systématiquement sur les lieux de tournage, délégant des missions à ses employés. Pour être accompagné dans ses tâches, il va très souvent travailler avec un coproducteur, et également nommer un producteur exécutif et un directeur de prod.
Les autres producteurs
Le coproducteur. Ayant apporté des fonds, le coproducteur obtient en contrepartie un droit de regard sur la qualité du film fini, mais surtout un pourcentage sur les recettes du film. Il arrive parfois que les coproducteurs ne soient pas issus du monde du cinéma, mais apportent tout de même une aide financière afin de mener à bien un projet, seulement par amour du cinéma ou juste parce que le projet leur tient à cœur.
Le producteur exécutif. Nommé par le producteur délégué, le producteur exécutif assure une partie de la production du film ou de la série. Il peut encadrer une partie, voire la totalité du tournage, et se doit d’être présent afin d’en garantir le bon déroulement.
Le directeur de prod ou chargé de production. En charge de la partie logistique et humaine, le chargé de production veille également à ce que le tournage ne manque de rien dans le matériel, ou au niveau du personnel. Véritable couteau suisse, il s’assure du transport du matériel, des frais de transport, des frais de nourriture, gère les contrats et les imprévus. Durant le tournage, le chargé de production doit être présent et joignable à toute heure.
À noter que si le budget est restreint, un seul et même producteur délégué peut assurer les différents rôles précités.
Quel cursus suivre ?
Après un baccalauréat, il est possible de suivre un cursus audiovisuel dans l’enseignement supérieur. En France, l’École nationale supérieure des métiers de l’image et du son (ENSMIS) à Paris fait figure de véritable référence pour avoir une formation de producteur. Il existe également de nombreuses écoles privées. Le titre de producteur s’acquiert ensuite en intégrant une société de production audiovisuelle, en tant qu’assistant dans un premier temps. Ce n’est qu’à la suite de succès – critique ou commercial –, de prises de risques et d’un réseau assez conséquent que l’on peut faire carrière en tant que producteur.
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(Sources : Jean-Philippe Blime, formation « Métier Producteur »)