Les films français ont été assez nombreux en 2018, avec près de 300 films agréés par le CNC (voir notre article sur les chaînes de plus en plus prudentes). Malgré un chiffre assez conséquent de productions théâtrales, cinématographiques, web ou encore télévisuelles, beaucoup de comédiens et comédiennes sont restés sur le carreau à la recherche d’un rôle. S’il est acquis que le métier de comédien est un métier de passionné, il convient de rappeler qu’il faut aussi être patient pour trouver des rôles.
Le comédien sous différentes catégories
Le métier de comédien ne se résume pas à interpréter un rôle devant la caméra. Il existe ainsi plusieurs types de catégories, certaines étant plutôt méconnues du grand public :
Comédien (cinéma et télévision). C’est la catégorie la plus connue pour le grand public. Le comédien de cinéma joue dans un film, un court-métrage, une série TV ou une docu-fiction. Il incarne et donne vie à un personnage ou prête sa voix. Sa prestation peut aussi être entièrement artistique dans le cadre d’une comédie musicale.
Comédien (théâtre). C’est sous cette forme que le métier de comédien est apparu pour la première fois durant l’antiquité avec le théâtre grec. À l’époque, il n’y avait que trois comédiens sur scène : le protagoniste, le deutéragoniste et le tritagoniste. Les personnages féminins étaient interdits aux femmes et donc interprétés par des hommes masqués.
Comédien de doublage. Le comédien prête uniquement sa voix. S’il n’est pas visible à l’écran, il doit cependant incarner un personnage en recréant ses expressions labiales. Il est utilisé dans les films d’animation et pour produire une version d’un film dans une langue différente de la version originale. « Il faut être assez habile sur la lecture à vue, et donc attentif à l’articulation et au rythme. Cela nécessite beaucoup de concentration », conseillait Sophie-Anne Lecesne, co-présidente de l’AAFA à notre micro lors d’une précédente interview.
Comédien pour film institutionnel. Très répandu dans le monde du travail, le comédien pour film institutionnel est en revanche assez méconnu du grand public et des comédiens novices. Il s’agit pourtant d’un métier à part entière, où le comédien va être plongé dans une situation réelle de la vie du travail. Il peut s’agir d’un message à caractère pédagogique ou de sensibilisation.
Bien qu’il suscite énormément de rêve et d’espoir, le métier de comédien n’apporte pas immédiatement la gloire à ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure. Très souvent, les novices se retrouvent en grande difficulté lorsqu’il s’agit de trouver de nouvelles opportunités.
« On peut être très vite très connu, et aussi vite ne plus l’être. On est comédien parce qu’on porte un désir très fort de jouer, d’interpréter ce qui a été écrit par d’autres ou par soi-même. Moi, par exemple, je suis une comédienne qui n’a pas une grande notoriété, mais ça fait 25 ans que je fais ce métier, que j’en vis, que je suis intermittente du spectacle », nous expliquait Sophie-Anne Lecesne, nous rappelant à quel point le métier de comédien peut être aléatoire. À ce sujet, l’AAFA a justement mis en place le programme AAFA jeunes et après, une commission accompagnant les jeunes comédiens afin « de tisser un lien entre les jeunes artistes, créer une vraie solidarité. De les rassembler afin de favoriser l’échange avec les plus expérimentés. Les informer et leur rappeler leurs DROITS et leurs DEVOIRS de comédiens, ainsi que les prévenir des pièges qu’on peut rencontrer ».
Quelques liens utiles
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