Le concept d’« exception culturelle » défendu par André Malraux, alors ministre de la Culture, avait pour but de protéger la culture française dans un contexte de mondialisation naissante. Le cinéma français est la figure de proue de cette politique puisque les institutions ont fait le nécessaire pour qu’il continue à fleurir face au cinéma hollywoodien. Si les films d’animation français sont souvent récompensés lors des cérémonies internationales, les documentaires ne cessent de s’exporter sur le marché mondial, générant parfois plus de revenus que les longs métrages de fiction.
Le savoir-faire français dans le genre du documentaire
L’augmentation de la production de documentaires de ces dernières années vient de la demande de la télévision et des nouvelles plateformes de diffusion qui souhaitent enrichir le contenu de ses programmes audiovisuels. Les documentaires attirent de plus en plus de spectateurs, car ils mettent en avant les problématiques du monde, actuel ou passé. Rappelons que ce genre arrive juste derrière les fictions sur le marché de l’exportation mondiale. La France est d’ailleurs le troisième pays exportateur au monde dans le domaine du documentaire. Elle doit ce titre à la diversité de la production dans le traitement de sujets internationaux et au savoir-faire de ses réalisateurs.
Les documentaires français les plus rentables
De nombreux documentaires français sont plus rentables que certaines fictions. La Marche de l’Empereur de Luc Jacquet ‒ qui retrace l’histoire des manchots empereurs et de leur reproduction ‒ a par exemple rapporté environ 127 millions de dollars, soit plus que Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. La série Apocalypse, la Seconde Guerre mondiale d’Isabelle Clarke et Daniel Costelle, initialement distribuée par France Télévision, a connu un énorme succès et est à présent disponible sur la plateforme de vidéos à la demande américaine Netflix. D’autres documentaires français ont brillé, comme Mandela, au nom de la liberté, de Joël Calmettes, sorti au moment de la coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud, ou Lumière ! L’aventure commence de Thierry Frémaux en 2017, qui dépasse la concurrence comme Raid Dingue de Dany Boon ou Alibi.com de Philippe Lacheau. Ceci est en partie dû au faible coût de production en comparaison avec les films de fiction qui nécessitent souvent des moyens substantiels.
Les documentaires français traitent de sujets d’actualité avec rigueur et abreuvent la curiosité collective grâce aux docu-fictions ou aux documentaires « découverte-nature ».
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