Les pirates ne se trouvent pas que dans les Caraïbes. Au lendemain du lancement de Disney+ aux États-Unis le 12 novembre dernier, des centaines de liens pirates étaient disponibles sur le net pour The Mandalorian, la série estampillée Star Wars, exclusive à la nouvelle plateforme de Disney. L’engouement pour cette série a engendré des milliers de curieux, désireux de connaître cette série créée par l’acteur et producteur Jon Favreau (Le roi Lion, Avengers, Iron Man…).
Si le lancement de Disney+ est pour le moment bien parti, il a notamment permis de constater que le piratage n’était pas mort, bien au contraire. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler que le premier épisode de la saison 8 de Game of Thrones a été regardé de manière illégale par près de 54 millions de pirates. L’engouement pour The Mandalorian et surtout le bébé Yoda est amplifié par le lancement différé de Disney + dans d’autres pays. Avec pour conséquence des impatients en dehors du continent américain qui ne veulent pas attendre 2020 pour découvrir une nouvelle série Star Wars, spécialement dans un monde où les spoilers pullulent sur internet.
Abondance de liens peut nuire
Avec l’émergence de Netflix, les utilisateurs pouvaient connaître une offre assez large de contenu. Entre 2011 et 2015, la part du trafic sur Bittorrent (logiciel de partage de fichiers) avait chuté de 52,01 % à 26,83 %. Plus récemment, une étude de l’UE a révélé que le nombre de jeunes (âgés de 15 à 24 ans) ayant délibérément accédé à du contenu illégal avait chuté de 25 % à 21 % entre 2016 et 2019. Les visites sur les sites de piratage ont chuté de 206 milliards en 2017 à 190 milliards en 2018. Une baisse qui correspond à la fermeture de sites illégaux, mais aussi du succès de Netflix.
Le succès de Netflix a engendré une concurrence accrue de plateformes désireuses de profiter de cet énorme gâteau qu’est la SVoD avec Amazon Prime, Hulu, HBO, Apple et bientôt Salto TV en France. De fait, il est devenu très coûteux de regarder des séries de qualité qui sont disséminées sur tous ces différents services. Plutôt que de dépenser au moins 60 euros par mois pour tous ces services cumulés, il est évident que de nombreux internautes préfèrent passer par la case piratage, quitte à exposer leurs ordinateurs ou smartphones à des virus, malwares, trojans. Avec les prochaines nouvelles séries de Disney+ ou encore d’Apple, le monde du piratage devrait continuer de surfer sur la vague. À moins que le prochain lancement de l’ARCOM, le prochain service qui remplacera Hadopi, ne contrecarre les plans des flibustiers du web.
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