Cette incapacité chronique à écrire correctement une phrase ou un paragraphe s’appelle communément « syndrome de la page blanche » ou leucosélophobie dans son étymologie. Elle peut avoir de sérieuses conséquences pour un projet, allant de la procrastination au très long retard ou à l’abandon total dudit projet.
Regarder la leucosélophobie dans le blanc des yeux
Tout le monde est touché par l’angoisse de la page blanche, que l’on soit jeune auteur ou expérimenté, jeune scénariste ou Steven Spielberg. La leucosélophobie désigne une crainte de ne pas pouvoir aborder ou continuer un récit, dans laquelle une baisse de confiance va se manifester et s’amplifier. Ce syndrome peut avoir un plus grand impact selon les profils. On retrouve cependant plusieurs facteurs récurrents :
Timing. Ce n’est tout simplement pas le bon moment pour écrire. Exercice foncièrement cérébral, l’écriture ne peut pas être à l’apogée de sa créativité si le moment n’est pas idéal. Selon l’heure, la période, un auteur peut avoir une période creuse pour écrire, comme une période plus propice. Malheureusement, il n’existe pas d’heure idéale universelle. Selon les styles de vie de chacun, cette heure ou cette période peut varier. C’est selon sa personnalité et ses habitudes que l’on peut définir quelle est la période propice pour écrire. Et quand c’est la bonne « vague », il s’agit de surfer dessus, car la régularité et la discipline sont essentiels.
Distraction. Quelque chose bloque l’inspiration, et il faut déterminer d’où vient ce nuisible. Cela peut-être une télé, une musique non adaptée, des bruits extérieurs, ou tout simplement une personne qui nous gêne. Le cerveau, dans le cadre d’un exercice d’écriture, se doit d’être dans les meilleures conditions. Toute distraction entrave la possibilité de trouver la phrase, ou le mot juste nécessaire à une histoire. Note à soi-même : penser à rallumer portable et notifications après la séance d’écriture…
Crainte. Avant de vouloir présenter son œuvre, il est très fréquent d’avoir une baisse de confiance. On est moins sûr que le résultat plaira, et on se retrouve très critique envers ses propres écrits, quitte à bloquer sur une phrase, qu’elle soit en début de page ou au milieu d’une scène d’amour. On se dit qu’elle ne plaira pas, qu’elle n’est pas assez percutante, ou tout simplement pas au niveau de ce que l’on propose habituellement. Sans rabaisser ses standards, arrêter de se mettre autant de pression et cesser de penser à ce stade au jugement des autres.
Perfectionnisme. On recherche très souvent la phrase parfaite. À tort ou à raison, cette recherche de la perfection peut durer très longtemps, voire une éternité. Plutôt que de chercher cette phrase parfaite et de ne rien écrire, il faut savoir se contenter d’au moins une bonne phrase.
Vaincre la leucosélophobie
Il n’y a pas de méthode miracle, mais plutôt que de passer une nuit blanche devant une feuille, il faut parfois savoir s’avouer vaincu et remettre à plus tard ses écrits. L’inspiration n’est malheureusement pas à la demande, et il faut apprendre à l’apprivoiser plutôt que de la blâmer. Dès lors, il est important de faire une pause, tout en restant dans un environnement créatif, et de préférence sans quitter sa feuille de vue. Quelques conseils :
• Sortir faire une promenade, sans oublier d’avoir de quoi noter les idées si l’inspiration revient.
• Lire.
• Se documenter sur son sujet et voir tout ce qui a été fait pour faire autrement.
• Écrire sur un tout autre sujet.
• Demander conseil à un(e) ami(e).
• Et bien d’autres conseils, comme méditer, écrire tout ce qui vous passe par la tête sans vous censurer, quitte à tout jeter le lendemain : mais permet de remettre le processus en marche…
Les solutions sont nombreuses et variées, tant que l’on reste dans un univers créatif, et non pas récréatif, qui a tendance à trop désinhiber le cerveau. La procrastination, l’abandon, les excuses sont donc à proscrire.
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