Le système français, notamment via le CNC, encourage la production cinématographique pour les premiers films. Pour les metteurs en scène en début de carrière, c’est une aubaine. Il s’avère cependant relativement fastidieux et long d’obtenir les financements pour la réalisation d’un deuxième film.
4 ans en moyenne entre le premier et le deuxième film.
D’après le Centre National du Cinéma et de l’Image animée (CNC), il faut compter 4 ans en moyenne entre la réalisation du premier et du deuxième film. Pour combler ce temps et afin tout simplement de gagner leur vie, ces réalisateurs vont alors se tourner vers d’autres activités comme l’enseignement du cinéma, la réalisation de téléfilms ou de publicités. Mais le risque est grand : ces réalisateurs risquent de nuire à leur réputation en redescendant d’un cran et de ne plus pouvoir revenir au 7e art. La situation est différente pour les acteurs, qui peuvent plus facilement « voyager » entre l’audiovisuel, le théâtre et le cinéma.
Les différents soutiens destinés au cinéma
Le cinéma est un secteur qui bénéficie de nombreux systèmes de soutiens. Ainsi, le gouvernement français a mis en place un crédit d’impôt cinéma qui a évolué au cours des années. Il se destine à la production et la réalisation de films en langue française ou tournés sur le territoire français. Les réalisateurs peuvent ainsi bénéficier d’une réduction allant jusqu’à 30 % des coûts de production dans la limite de 30 millions d’euros.
Par ailleurs, le CNC dispose d’un « Compte de soutien » au cinéma français alimenté, entre autres, par l’achat des tickets en salles : 11 % du prix du billet est destiné à ce compte. Les blockbusters américains soutiennent ainsi involontairement le cinéma d’auteur français ! Car ce pécule est reversé sous différentes formes, dont l’avance sur recettes (créée en 1959 par André Malraux) qui permet aux nouveaux réalisateurs de produire leur film. Cette aide était de 29 millions d’euros au total pour l’année 2017, avec une moyenne de 500 000 euros avancés par film avant réalisation.
Cette commission distingue les premiers films des autres en offrant un dispositif particulier, organisé en deux collèges, l’un destiné exclusivement aux premiers films, tandis que le second se penche de manière plus attentive sur les deuxièmes films. La difficulté de faire un deuxième film en France est la conséquence d’une politique d’optimisation des premiers films : environ un tiers des films produits en France étant un premier film, il est logique que le taux de transformation soit faible. Seule solution : faire moins de premiers films pour faire plus de deuxièmes films.
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