Une bonne nouvelle pour cet Été 2020, la rentrée littéraire a bel et bien lieu, malgré la crise sanitaire qui continue cependant à avoir un impact sur nos vies. Alors que nos théâtres n’ont pas tout à fait repris leur saison culturelle, et que la programmation cinématographique pâtit des événements de ces derniers mois, réjouissons-nous, la rentrée littéraire est plus que vivante !
511, c’est le nombre de nouveaux romans attendus dès cette semaine jusqu’à octobre de cette année pour cette fameuse rentrée littéraire 2020. À la vue des événements récents, ce n’était pas gagné ! Mais, malgré tout, la rentrée littéraire répond présente. 511, c’est seulement 13 titres de moins que l’année précédente. Mais si la nouvelle saison littéraire fait sa rentrée en bonne forme, la crise du Coronavirus aura tout de même fait des siennes. Il aura fallu mettre en œuvre un plan de sauvegarde du secteur du livre après un appel l’aide de la part d’un collectif de plus de 600 libraires, auteurs et éditeurs dans une tribune adressée à l’État. En effet, la fermeture des librairies pendant la crise sanitaire aurait engendré une perte de chiffre d’affaires de plus de 80 % pour les maisons d’édition. Les aides débloquées ont permis d’éviter la catastrophe, et même, d’envisager une rentrée littéraire détonante, avec presque autant de sorties qu’à l’habitude. Faisons le tour des évolutions pour cette rentrée 2020 !
Un plan de relance et quelques difficultés
Depuis le début de la crise sanitaire, c’est plus de 230 millions d’euros qui sont venus réapprovisionner le secteur du livre. Un fond de 5 millions d’euros est à l’œuvre pour venir en aide aux maisons d’édition réalisant un chiffre d’affaires entre 100 000 et 10 millions d’euros. Ou encore ce sont 12 millions d’euros qui vont être répartis entre 2020 et 2021 pour permettre aux librairies de moderniser leurs équipements. (voir l’ensemble des mesures pour la mission culturelle).
Mais malheureusement, tout n’est pas tout rose non plus. En effet, la crise du Covid aura tout de même eu son lot de désagréments. Notamment la difficulté de la planification des sorties pour la littérature étrangère. Clément Ribes, le nouveau directeur de Christian Bourgois s’explique quant aux difficultés rencontrées : « Une programmation de rentrée littéraire se construit un an et demi ou deux ans à l’avance, particulièrement en littérature étrangère. Le moindre déplacement de titre provoque une réaction en chaîne qui déplace les titres jusqu’à, en l’occurrence, 2022 ».
Cette année : du neuf, et des plumes aiguisées
Résultat, la production de littérature étrangère est en nette diminution avec seulement 145 titres cette année contre 188 l’année précédente. De même, la production de premier roman est en chute libre, 82 l’an passé, 65 cette année. Mais fort heureusement, l’offre reste néanmoins équivalente et variée.
La tendance toutefois pour cette rentrée semble être le roman social ! Entre crises sanitaire et sociale, les auteurs avaient du pain sur la planche cette année, et c’est naturellement le roman social qui tire son épingle du jeu. Quoi qu’il en soit, comme d’habitude, laissons-nous surprendre par les nouveaux auteurs et les vieux loups de mer qui sauront une fois de plus nous transporter.
Citons quelques livres qui se font déjà remarquer. Un premier roman de Maylis Adhémar « Bénie Sixtine » aux éditions Julliard, ou encore « La cuillère » de Dany Héricourt, aux éditions Liana Levi. Dans la section « vieux loup de mer » ou « plumes aiguisées », quelques grands noms bien connus. Amélie Nothomb, sans qui aucune rentrée littéraire ne peut avoir lieu, revient cette année avec « Les Aérostats », toujours chez Albin Michel. Ou encore Michel Bonnefoy quant à lui qui nous propose « Héritage » aux éditions Rivages.
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